Appel urgent à la solidarité contre la criminalisation de la solidarité

 

📢 Appel urgent à la solidarité contre la criminalisation de la solidarité

Après plus de 515 jours de détention sans procès, la première audience de l’affaire n° 55255 se tiendra le 16 octobre 2025 devant la 44e chambre pénale du tribunal de première instance de Tunis. Y seront jugés l’activiste Mustapha Djemmali, président de l’association Conseil tunisien pour les réfugiés, l’activiste Abdelrazak Krimi, directeur de projets au sein de la même organisation, ainsi que quatre autres activistes, pour des accusations liées uniquement à leur action de solidarité avec les réfugiés.

Mustapha Djemmali est un ancien fonctionnaire des Nations unies, où il a occupé le poste de directeur régional du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Le 28 juin 2016, il a fondé l’association Conseil tunisien pour les réfugiés dont il a pris la présidence. Il s’agit d’une organisation humanitaire non gouvernementale qui contribue à la gestion des questions liées à l’asile en Tunisie et soutient les autorités tunisiennes dans leurs efforts pour trouver des solutions aux difficultés rencontrées par les réfugiés.

Il a été arrêté le 3 mai 2024 à la suite d’un appel d’offres visant à héberger les réfugiés et les demandeurs d’asile en situation précaire, conformément aux exigences des lois nationales et des principes de transparence.

 

Abdelrazak Krimi est un militant de la société civile et directeur de projets au sein du Conseil tunisien pour les réfugiés.

Mustapha Djemmali et Abdelrazak Krimi sont poursuivis en vertu des articles 41, 38 et 39 de la loi n° 40 de 1975. Ils sont accusés d’avoir constitué une association dans le but d’aider des personnes à entrer clandestinement sur le territoire tunisien et de leur avoir fourni un refuge.

Les peines encourues dépassent 13 ans de prison et des amendes supérieures à 25 000 dinars. Ces accusations ne reposent sur aucun soupçon de corruption ni de crime financier, mais constituent une criminalisation directe de l’action civile solidaire.

Et ce, alors même que la Tunisie a ratifié la Convention de Genève relative au statut des réfugiés, la Charte africaine sur les migrations et l’asile, la Convention arabe sur l’asile, ainsi que divers partenariats conclus avec le Conseil tunisien pour les réfugiés.

 

Par ailleurs, les autorités tunisiennes continuent de détenir, sans procès, Saadia Mosbah (association Mnemty contre le racisme), Shérifa Riahi, Iyad Bousselmi et Mohamed Joou (association Terre d’asile Tunisie), Abdallah Saïd (association Enfants de la Lune), ainsi que Salwa Ghraissa (association droit à la différence).

Aujourd’hui, des militants sont jugés uniquement pour leur engagement en faveur des valeurs humanitaires et de la défense des demandeurs d’asile.

📢 Dans le cadre de notre campagne contre la criminalisation de l’action civile en Tunisie, nous appelons tous les militants et défenseurs des droits humains, ainsi que l’ensemble des acteurs de la société civile en Tunisie, en Afrique, dans la région méditerranéenne et dans le monde entier à :

  • Exprimer leur solidarité avec Mustapha Djemmali, Abdelrazak Krimi, le Conseil tunisien pour les réfugiés et toutes les victimes de la criminalisation de la solidarité avec les migrants en Tunisie.
  • Se mobiliser et sensibiliser autour des violations dont sont victimes les migrants et les militants de la société civile en Tunisie.

ℹ️ Pour plus d’informations :

👉 https://tunisiansolidarity.org/fr/

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